Yoga Var

Yoga - ego

Dans le yoga, y a pas de honte...

Je vous l'ai déjà dit, je sais : le yoga s’adapte à chacun, c’est même ce qui fait sa spécificité. Or chaque yogi se doit de s'adapter... à lui-même.

Que ce soit en méditation, en pranayama ou dans la pratique des postures, la richesse du yoga postule d’une caractéristique primordiale : la non comparaison.

  • L’enseignant fait le lotus (ce n’est pas mon cas !) ? vous pouvez vous asseoir en tailleur pour vos exercices de respiration et de méditation.
  • La voisine de tapis est hyperlaxe ? Si ça fait rêver, sachez que ce n'est pas toujours idéal.
  • Vous manquez de force ? d'endurance ? C'est la régularité qui vous permettra d'en avoir de plus en plus.

Ce qui compte en réalité, c’est l’instant.

On ne se compare d'ailleurs pas seulement aux autres : il arrive qu'on se compare à la personne qu'on était dix ans plus tôt, ou le mois dernier, ou même à ce qu'on pourrait être (et que l'on n'est pas, par conséquent). Ce trait n'a que des inconvénients : notre ego ne peut pas se développer dans le bon sens, puisqu'il a toujours quelque chose de "mieux" à atteindre ; notre estime de soi en prend un petit coup à chaque fois, parce que le mental croira volontiers qu'on n'est pas assez bien.

Notre corps est différent chaque jour, et même chaque heure, de même que notre esprit. Si aujourd’hui notre équilibre est "bancal", un autre jour il sera parfaitement stable. Un peu plus de fatigue, un peu plus d’anxiété, une petite contrariété, et la posture que l’on pensait acquise se fait désirer…


L’avantage, quand on est peu souple, qu’on a peu d’équilibre, peu de force, peu de résistance ou peu de concentration, c’est qu’on ne peut que progresser. (J'en suis le témoin criant : de nature raide et impatiente, je peux affirmer que mon corps et mon esprit sont littéralement métamorphosés !)

Le yoga, c'est aussi ça : apprendre à apprécier ce que l'on a, ce que l'on est, décider en douceur de ce qu'on veut conserver, de ce qu'on veut modifier, et mettre en place une pensée, une discipline sans se torturer.

Tentons de nous souvenir que "faire" du yoga, c'est surtout dé-faire ce qui nous freine sur ce chemin...

Alors non : y a pas de honte à prendre son temps pour accéder à la posture du corps ou à la posture de l’esprit que l’on vise, ni à "ne pas y arriver aujourd'hui". Pas de honte à ne pas connaître, ne pas (encore) se connaître assez pour une Sirsasana* ou même un Savasana** réussies.

Comme disent les sentences bien connues « ce n’est pas la destination qui compte, c’est le chemin ». La persévérance est la clé. Chaque "progrès" se révélera brillant, même si vous ne le voyez pas, et vous donnera à expérimenter un peu plus et un peu plus loin, chaque fois.

 

Sirsasana : posture sur la tête

* Savasana : posture de relaxation (pas toujours si facile qu'elle n'y paraît...)

 

Image : Pezibear de Pixabay

 

 

© Images Fleur d'image / kalhh de Pixabay

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